
Les panonceaux amusants du Chant du Signe sont nés suite à une résidence artistique au 9-9bis de Oignies (62). La salle des machines de cet ancien site minier regorge de panneaux de commande aux noms exotiques qui fleurent bon le patrimoine industriel. Passionné depuis toujours par la langue de bois et les jargons, j’ai été séduit par la terminologie très poétique du monde féérique de la mécanique et des machines-outils. J’ai commencé à inventer des panneaux qui ne voulaient rien dire. Au début, je les réalisais sur papier, mais il leur manquait une touche de véracité. C’est alors que j’ai découvert le monde merveilleux des graveuses laser et de l’acrylique bi-couche, qui me propulsa droit dans une sorte de rétro-futurisme très années 50.
Quelques années plus tard, le Chant du Signe compte près d’une centaine de références. Pour moi, c’est un passe-temps qui s’apparente à la création poétique. C’est aussi un hommage à la langue française et à sa richesse lexicale. Une seconde catégorie de panonceaux est ainsi venue s’ajouter à la production : celle qui fait se télescoper des références au patrimoine littéraire français avec le style technique le plus froid et le plus dépersonnalisé. Des panneaux destinés à qui connaît bien son Lagarde et Michard !
Enfin, une troisième catégorie (bon, autant le dire, c’est celle qui se vend le mieux) est destinée à orner les portes, boîtes aux lettres, casiers ou vestiaires. Ce sont des gags qui reprennent certaines de mes obsessions (notamment les insectes parasites, la médecine ou l’ésotérisme). De nouveaux panneaux sont créés chaque année, alors n’hésitez pas à visiter le site régulièrement !
